RÉTABLIR L’ÉQUILIBRE FORÊT–GIBIER :

UNE DÉMARCHE EN TROIS ÉTAPES

Réussir ou rater une plantation ou une régénération se joue sur un laps de temps très court à l’échelle forestière :
5 à 10 ans, pas plus. Cette étape critique est difficilement rattrapable, il est capital de savoir réagir.

Pour cela, il faut être capable d’identifier et de quantifier les dégâts.

Si des problèmes sont constatés, la première étape consiste à s’entourer des différentes parties prenantes (chasseur, forestier, administration et fédération).
Celles-ci aideront à analyser les causes du déséquilibre et à prendre les bonnes décisions de manière concertée. Leur mise en oeuvre permettra de rétablir l’équilibre recherché.

Ce processus est détaillé ci-dessous et agrémenté de courtes vidéos explicatives. Vous pouvez également télécharger le guide technique complet en fin de parcours.

1.

SAVOIR CONSTATER ET QUANTIFIER LES DÉGÂTS

La quantification des dégâts sur les régénérations naturelles, plantations et semis existants, permet d’évaluer la situation et de caractériser l’avenir du peuplement.

1.1 IDENTIFIER LES DÉGÂTS :

Le chasseur comme le forestier doit être capable d’identifier la pression exercée par les ongulés sauvages. Ces atteintes sont liées à la biologie des cervidés et sont de deux natures : les dégâts d’origine alimentaire (abroutissement, écorçage) et les dégâts d’origine comportementale (frottis) qui sont le fait des mâles, les seuls à porter des bois.

Savoir Identifier les dégâts

1.2 Quantifier les dégâts :

La méthode proposée est simple : 2 heures suffisent pour inventorier 5ha qu’il s’agisse de régénération, semis ou plantation.

QUANTIFICATION DES DÉGÂTS
SUR RÉGÉNÉRATION

QUANTIFICATION DES DÉGÂTS
SUR SEMIS

QUANTIFICATION DES DÉGÂTS
SUR PLANTATION

Quantification des dégâts en système irrégulier

PARTIE EN CONSTRUCTION

1.3 Interpréter les résultats :

L’avenir du peuplement est estimé selon trois niveaux :
– en dessous de 15%, tout va bien, ce sont des taux de pression sur les arbres acceptables,
– entre 15 et 25%, l’aggravation est probable, il faut organiser la réaction,
– au delà de 25% l’investissement est en péril et il faut agir rapidement.

interprétation
des résultats

2.

ANALYSER LES CAUSES DU DÉSÉQUILIBRE

Dès qu’un déséquilibre est constaté, il faut se mobiliser sans tarder : échanger pour agir. L’intervention d’un Médiateur facilitera la concertation entre toutes les parties. Sa neutralité ne pourra être remise en cause. Le dialogue est un élément clé du retour à l’équilibre recherché. Cette collaboration se traduira sous forme d’une fiche du diagnostic des causes du déséquilibre.

2.1 Constituer une équipe et rechercher les causes

Il appartient au propriétaire forestier et au détenteur du droit de chasse concerné de constituer une équipe.
Dans bien des cas, le problème dépasse le simple cadre de la propriété forestière, il implique d’autres intervenants (FDC, CRPF, ONF, DDT(M), ANCGG) qui viendront renforcer l’équipe. Le Médiateur facilite l’établissement d’un consensus et la prise de décision. Il contribue à l’établissement d’un climat de confiance ce qui facilite le consensus et la prise de décision.

Après la visite de terrain, l’équipe rassemble toutes les sources d’information et établit le diagnostic en remplissant “la fiche des causes du déséquilibre forêt-gibier”.
Elles peuvent être liées aux pratiques cynégétiques, sylvicoles ou à des décisions administratives et fédérales inappropriées.

CONSTITUER UNE ÉQUIPE

2.2 AUDITER LES
PRATIQUES DE CHASSE

Les pratiques de chasse sont-elles adaptées au niveau de prélèvement requis ?
Faut-il les faire évoluer?

2.3 AUDITER LES DÉCISIONS ADMINISTRATIVES ET FÉDÉRALES

Est-ce que les unités de gestion ou de population sont bien définies ?
Est-ce que les plans de chasse à l’échelle du territoire, de l’unité de gestion ou de population sont adaptés ?

Les réalisations sont-elles effectives ?

2.4 AUDITER LA
GESTION FORESTIÈRE

La gestion forestière est-elle dynamique ou conservatrice ?

A-t-on pris en compte la présence des animaux avant d’agir ?

2.5 CONFIRMER LE DIAGNOSTIC ET DEFINIR DES OBJECTIFS PARTAGES PAR TOUS :

DÉFINIR LES OBJECTIFS

3.

RESTAURER L’ÉQUILIBRE

En fonction du diagnostic établi, les partenaires ont la capacité d’intervenir dans trois domaines :

– agir sur les populations de cervidés à l’échelle du territoire ;

– faire évoluer les indicateurs et le plan de chasse à l’échelle de l’unité de gestion;

– agir sur la gestion forestière.

C’est la combinaison d’actions dans ces trois domaines qui rend les mesures efficaces.

L’Animateur Médiateur veille à assurer un suivi des actions et à dynamiser les acteurs.

ACTIONS À ENTREPRENDRE SANS TARDER

3. 1 AGIR SUR LES
POPULATIONS DE CERVIDÉS :

Lorsque les populations de cervidés sont trop élevées, la réduction de celles-ci est un passage obligé.

3.2 FAIRE EVOLUER LES ORIENTATIONS A L’ECHELLE DE L’UNITE DE POPULATION

Ces recommandations peuvent porter sur le niveau du plan de chasse mais aussi sur les méthodes d’élaboration et de contrôle.

3.3 AGIR SUR LA FORÊT :

Le forestier doit mieux prendre en compte la présence des animaux dans la forêt et faire évoluer ses pratiques.

Avec le soutien de :

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